Niveau 2

Conditions de candidature

  • Etre licencié à la FFESSM

  • Etre agé de 16 ans au moins (autorisation du responsable légal pour les moins de 18 ans).

  • Etre titulaire du  niveau 1 de la FFESSM ou d'un brevet ou attestation admis en équivalence.

  • Etre en possession d'un certificat médical de non-contre-indication à la pratique de la plongée subaquatique établi depuis moins d'un an, et délivré par un médecin fédérale ou titulaire du C.E.S de médecine du sport.

Epreuves

Compétence 1a : utiliser son matériel.

Connaissances,savoir-faire et savoir-être. Commentaires et limites. Critères de réalisation.
Identiques à ceux du niveau 1 (gréer, dégréer, régler, contrôler...) mais la gamme des matériels maîtrisés inclura obligatoirement le système gonflable de stabilisation, le matériel nécessaire à l'autonomie et le matériel utilisé par le groupe de plongeurs (et non plus uniquement le matériel personnel). Il s'agit toujours de vérifier que l'élève est autonome dans la planification de l'utilisation de son matériel personnel, mais aussi dans l'utilisation du matériel des autres plongeurs de la palanquée.
  • Le critère important est l'éfficacité que l'on constatera tout au long des séances de pratique.
  • Un second point est la capacité à aider efficacement un autre plongeur de sa palanquée rencontrant des difficultés daans son équipement.
En ce qui concerne l'entretien courant, le plongeur de niveau 2 doit connaître la conduite à tenir face aux pannes les plus fréquentes. Un plongeur n'a pas à savoir réparer lui-même son matériel ; en conséquence il n'a pas à savoir démonter et remonter au delà des opérations d'entretien préconisées par le fabricant. Informations sur les mauvais fonctionnements ou pannes.

Compétence 1b : comportements et gestes techniques en surface.

Connaissances,savoir-faire et savoir-être. Commentaires et limites. Critères de réalisation.
  • Identiques à ceux du niveau 1, mais vérifiés en milieu naturel avec l'équipement complet, incluant la bouée ou le système gonflable de stabilisation.
  • Mises à l'eau depuis un bateau.
Ces compétences doivent être vérifiées pour un ensemble de situations météorologiques courantes. La sécurité et l'éfficacité pour les gestes techniques tels que les sauts, l'équipement et le déséquipement dans l'eau, la remontée sur le bateau, le désequipement à bord.
  • Déplacements avec le scaphandre : apprentissage de plusieurs technique en fonction des matériels, de l'état de la mer et de la reserve d'air.
  • Capelage et décapelage du scaphandre en surface.
Techniques possibles :
  • capelé sur tuba ou sur détendeur (selon la reserve d'air).
  • nage sur le dos.
  • bloc décapelé, stab gonflé.

Pour le déplacement avec bloc, la distance demandée doit être environ 2 à 3 fois (coeff. de sécurité) la distance de retour de plongée ( par exemple après panne d'air) depuis le point d'emmersion : environ 250 mètres.

Pour les nages, le 1er critère est celui du comportement : calme, ventilation contrôlée, éfficacité du mouvement par rapport à l'état de la mer. Le deuxième critère est le temps, qui ne doit pas correspondre à une performance sportive, mais rester efficace dans un contexte de sécurité, et de cohésion de la palanquée.

Compétence 2 : immersions et retour en surface.

Connaissances,savoir-faire et savoir-être. Commentaires et limites. Critères de réalisation.
Techniques d'immersion et descente sur un fond de 20 mètres. Absence de tout surlestage, même faible. Vitesse rapide lors de la descente non-demandée systématiquement. Efficacité de l'immersion ; efficacité de l'orientation et de la rectitude de la descente.
Maîtrise de la vitesse de remontée selon la procédure choisie ; maîtrise de la vitesse de remontée instinctive sans l'aide d'instruments. Cette maîtrise est vérifiée dans toutes les situations de pratique, qu'il s'agisse de remontée à la palme ou avec l'aide du système gonflable de stabilisation, seul ou en assistance. Respect de la vitesse de remontée préconisée par le mode de décompression choisi.
Maintien d'un palier sans autre repère que les instruments personnels.

Utilisation du parachute de palier.

Compétence testée avant toute plongée dans l'espace lointain ou bien dans l'espace médian dans le cadre de l'autonomie. Strict respect d'une profondeur plafond ; faible variation en dessous (au plus un mètre).

Compétence 3 : maîtrise de la ventilation en plongée

Connaissances,savoir-faire et savoir-être. Commentaires et limites. Critères de réalisation.
Maîtrise de la ventilation dans l'espace médian avec adaptation en fonction du palmage. Adaptation de la ventilation dans des conditions variées de froid, d'effort ou de stress, selon les situations rencontrées. L'essoufflement ne doit plus survenir dans les conditions usuelles (représentatives de celles que l'élève rencontrera plus tard en situation d'autonomie). La consommation d'air est un critère utile qui doit être pondéré par la morphologie et par les conditions du milieu.
  • Remonter en expiration, embout en bouche de 10  mètres.
  • Remontée en expiration, sans embout en bouche de 10 m., mais avec reprise d'embout et cycle ventilatoire tous les 2 mètres.
Il s'agit de developper un automatisme puis de vérifier son acquisition. Les profondeurs doivent être augmentées très progressivement. L'élève doit réaliser les exercices de ce type avec aisance, de manière quasi-automatique.
Réaction au remplissage inopiné du masque.

Doit être testée progressivement à des profondeurs croissantes jusqu'à l'espace médian.

On contrôle l'abscence de réaction d'affolement et le maintien d'une profondeur constante en pleine eau.
Maîtrise de l'équilibre et du poumon-ballast. Vérifiée dans toutes les conditions de pratique : à proximité du fond, le long d'un tombant, au palier... Erreurs à éviter : trop de particules soulevées ; nécessité de se tenir à quelque chose ; usage trop fréquent des systèmes de gonflage et de purge.
Déplacements en apnée.

Apnée inspiratoire, apnée expiratoire.

Capacité qui doit être vérifiée pour des déplacements horizontaux d'une dizaine de mètres, en libre (recherche dans l'espace proche) ou en scaphandre (aller chercher de l'air sur le second détendeur d'un autre plongeur). Le palmage doit se faire "tranquillement" et efficacement durant le déplacement.

Compétence 4 : reactions aux situations usuelles.

Connaissances,savoir-faire et savoir-être. Commentaires et limites. Critères de réalisation.
Communication :
OK/non OK
Froid
Plus d'air
Essoufflement
Sur réserve
Réserve à passer
Monter / descendre
Mi-pression mano
Fin
Le plongeur niveau 2 doit connaître les signes normalisés de la FFESSM, savoir les réaliser à bon escient, et connaître les conduites à tenir y correspondant.

La connaissance d'autres signes est facultative, mais la faculté de communiquer des informations sur le milieu, la faune, les circonstances peut être développée.

  • Rapidité dans l'exécution des signes.
  • Efficacité dans les actes ou réponses induites par un signe.
  • Capacité à interpréter un signe ou un comportement.
Réactions à la panne d'air : maîtrise de 2 techniques.
  • échange d'un même embout,
  • second détendeur, tout en respectant la vitesse de remontée.
Tous les échanges se font en simulation. Ils ont plus un but de contrôle de maîtrise technique qu'un côté réaliste, la sécurité dans l'autonomie passant par l'usage d'un second détendeur. Efficacité sans perte de temps et sans précipitation ; maîtrise simultanée des autres éléments : profondeur, vitesse de remontée, autres membres de la palanquée.
Réaction à l'essoufflement et à toute situation nécessitant une assistance ou un sauvetage. Différentes prises sont enseignées ; l'utilisation du système gonflable de stabilisation est obligatoire. Idem ci-dessus

L'usage des palmes est toléré en complément, à condition que le palmage ne devienne pas le moteur essentiel de la remontée.

Compétence 5 : Autonomie de plongée dans l'espace médian.

Connaissances,savoir-faire et savoir-être. Commentaires et limites. Critères de réalisation.
Vérifications et contrôles avant départ (code de communication, consignes de sécurité, matériel). Ces vérifications concernent ses propres connaissances et son propre équipement, mais aussi ceux des autres membres de la palanquée. Absence d'incident dû à l'équipement durant la plongée, capacité à s'adapter en cas d'imprévu.
Organisation et conduite dans la palanquée, planification du profil de plongée et de la décompression en fonction des directives, gestion de l'air, du retour des consécutives ou successives éventuelles. Cela concerne autant le respect des consignes données par le directeur de plongée que la capacité à s'adapter dans le sens de la sécurité en cas d'imprévu. Connaissance des règles de sécurité et respect de ces règles.

Absence d'incident dû à la gestion de l'air, à la gestion du profil ou à une remontée rapide.

Orientation au cours de la plongée : sans instruments d'orientation si les conditions le permettent, avec instruments d'orientation si les conditions de milieu et la sécurité le rendent souhaitable. Le plongeur pourra utiliser les moyens d'orientation adaptés aux conditions du milieu. Efficacité de l'orientation, c'est à dire retour à l'endroit prévu en suivant un itinéraire convenu.

Compétence 6 : connaissances théoriques élémentaires.

Connaissances,savoir-faire et savoir-être. Commentaires et limites. Critères de réalisation.
Causes, symptômes, prévention et conduite à tenir pour l'ensemble des accidents pouvant survenir dans le cadre de l'autonomie ou de l'espace lointain.

Physiologie de base.

Le niveau 2 n'a pas à connaître les mécanismes fins ni les traitements qui suivront. Une information sur les actes de secourisme peut lui permettre d'aider, ou du moins de ne pas gêner l'intervention. Evaluation par oral ou par écrit.
Réglementation concernant la protection du milieu, le matériel, les prérogatives et responsabilités du niveau 2. On restera dans ce qui concerne le niveau 2. Idem ci-dessus.
  • Utilisation des tables MN90 actualisées pour les conditions correspondantes à la pratique : plongées simples, consécutives, successives, procédures de remontée anormales, rapides, lentes.
  • Ordinateurs de plongée.
  • Les problèmes doivent rester simples et réalistes. Une information sur la plongée Nitrox peut être donnée (sans réalisation de problèmes). La plongée en altitude est exclue (sauf information dans le cas de clubs pratiquant dans cette configuration).
  • Il s'agit de préciser les conditions d'emploi et les limites d'utilisation.
Evaluation par écrit.

Exactitude du raisonnement et du résultat. La rapidité est un critère secondaire.

Notions physiques simples permettant de comprendre les effets du milieu, les principes de fonctionnement du matériel, l'autonomie en air, la flottabilité. Rester à des problèmes de physique correspondants à une pratique de niveau 2. Evaluation par écrit.
Matériel, critères de choix dans l'équipement personnel. Pas de mémorisation des schémas. Le niveau 2 doit pouvoir commenter des schémas de principe simples. Evaluation par oral ou par écrit ; analyse et déductions à partir de  cas simples.